Vitamine D
Publié le 19 Janvier 2013
Tous carencés ?
Selon les études, il semblerait que 60 à 80 % de la population présente un déficit ou une carence de vitamine D
C’est en effet ces chiffres que je retrouve dans mon exercice quotidien.
Ces statistiques peuvent surprendre. Est-ce que la « norme » retenue par les laboratoires est correcte ? Le seuil retenu du déficit n’est il pas trop haut ?
En relisant les 6 documents dont vous trouverez les liens ci-dessous, il semblerait que ces normes soient scientifiquement recevables même si il est hautement probable que ces chiffres seront surement affinés dans les années qui viennent.
Pourquoi ce déficit?
Comment expliquer cela ? On voit que la source de vitamine D est essentiellement le soleil… à l’échelle de l’humanité on peut comprendre que l’Homme n’a pas eu le temps de s’adapter, ( Voir Darwin…) car finalement cela ne fait que quelques décennies que nous vivons sous des toits, que nous travaillons moins la terre etc…
Mais pourquoi supplémenter ?
A priori il ne faut pas remettre en question la supplémentation des nourrissons et jeunes enfants (prévention du rachitisme) et se rappeler que les besoins des enfants à peau mate sont plus importants.
Chez l’adulte, la vitamine D est très importante car cette vitamine participe fortement au maintien du capital osseux, et à une moindre mesure dans la force musculaire.
Les actions supposées de la vitamine D qui aiderait à prévenir certains cancers est très discutable, et je m’étonne que certains scientifiques aient plongés trop rapidement dans des conclusions hâtives qui sont ensuite heureusement partiellement corrigées par des « méta analyses » (http://www.amessi.org/IMG/pdf/rapport_vitamine_D-_Juin_docx_1-2.pdf)…
Pour faire simple on a parfois fait un raccourci en pensant par exemple que la carence en vitamine D => favoriserait certains cancers
alors qu’il semblerait que ce soit plutôt :
obésité=> favorise la carence en vitamine D
ET obésité => favorise certains cancers sans qu’on puisse affirmer que la carence en vitamine D et certains cancers soient directement liés
En conclusion
Pour simplifier, compte tenu de ces éléments je dépiste les déficits et fais les prescriptions de vitamine D par voie orale, mais il est hautement probable que les protocoles de dépistage et de traitement évoluent dans les années à venir. A suivre
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=18090303
http://www.amessi.org/IMG/pdf/rapport_vitamine_D-_Juin_docx_1-2.pdf
http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/nutrition/vitamin/vita-d-fra.php
http://cerm.univ-lille2.fr/2009/resumes/2009-09le18com_vit-d.pdf
Dr F Dussauze
médecin généraliste 92 1 14562 9
Conflits d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée.
Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.