Cholestérol, statines et autres controverses
Publié le 14 Février 2013
Infos patients :
Cholestérol et statines : l'article ci dessous est relativement intéressant car il présente les deux avis opposés : le cardiologue étaye les raisons pour lesquelles il prescrit moins de statine hypo-cholesterolémiante , et dans les commentaires qui suivent un autre cardiologue explique pourquoi il est favorable au traitement : voir ici
Suite à la publication ce jour de Mr Even, la HAS a immédiatement publié un avis : lire ici
Il est vrai que les recommandations françaises sur le seuil décisionnel du traitement anti cholestérol commencent à dater un peu, même si déjà, elles étaient utilisées pour freiner les prescriptions abusives de traitement hypocholestérolémiant. On ne traite pas un chiffre sans tenir compte du patient et de ses antécédents (voir ici). Mais attention de ne pas arrêter un traitement sur un coup de tête.
Il est vrai que les patients et les médecins ont de quoi s'interroger par ailleurs :
Je ne reviens pas sur les dogmes d'hier qui deviennent des absurdités aujourd'hui, comme en pédiatrie la position de couchage du bébé (sur le ventre, le côté, le dos...), la diversification alimentaire (pour info reculer l'âge de la diversification chez les bébés potentiellement allergique a été récemment remis en question...)
Lorsque qu'on lit et on relit les supposés effets positifs de la vitamine D contre certains cancers étayés par des études et contredites par des méta- analyses, on s'interroge : voir ici.
Lorsqu'on prescrit des traitements "contre la maladie d'Alzheimer"après moult examens préparatoires, et tests éprouvants pour une personne fragilisée pour s'apercevoir que ces molécules sont critiquées par la Haute Autorité de Santé, on s'interroge encore : cliquez ici
Je ne reviendrai pas sur le scandale des pilules 3 et 4 G (cliquez ici), du médiator, de la vaccination (en masse?) pour le H1N1 en 2009 (cliquez ici).
N'oublions pas la récente mise à jour des médicaments qui doivent être remis en question : voir la liste de la revue Prescrire (cliquez ici ) -que je préfère personnellement à celle publiée fin 2012 par Messieurs Even et Debré-
Rappelons les questions qui se posent sur le SUR-DIAGNOSTIC, comme pour le dosage des PSA véritable engrenage infernal : voir ici.
Et les prescriptions de molécules non controversées restent sans doute coupables d'effets secondaires parfois dramatiques : voir ici un article sur la "iatrogénie"
Mais au delà de nombreuses études qui sont sans doute très critiquables, tronquées, et mal interprétées, ou pour lesquelles les conflits d'interêts ne sont pas assez lisibles, notre médecine parfois fonctionne sur le principe du " et si je ne fais rien, et si je ne le prends pas, ou si je l'arrête... est ce que je ne risque pas de...", et ce principe biaise souvent le raisonnement du patient et ou du médecin, c'est la médecine moderne anxiogène.
Au delà des effets d 'annonce, voire de panique, continuons à faire le ménage dans les prescriptions médicamenteuses, à être prudents dans nos prescriptions de régime, mais ne pas arrêter un traitement sans en parler avec le prescripteur ou médecin traitant...humilité, prudence
F.Dussauze
Conflits d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée.
Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.